Souffle d'Eolia

LA DEESSE EOLIA

La divinité jouait un rôle prépondérant dans la paisible vie des habitants du royaume d’Aéris. Les prêtres et druides prônaient la paix et respectaient tous les dieux, mais vénéraient par-dessus tout Eolia, la déesse de l’air. Celle-ci, d’une beauté sans égale, était reconnue au panthéon des divinités, comme étant la plus sage et la plus avisée. Elle fut, sans nul doute, la plus attristée  lorsque la division de l'élément unique fut proclamée.




Malgré l’enseignement de tolérance des prélats, les luttes élémentaires devaient créer une distance certaine entre le peuple des airs et l’ensemble des autres habitants de la Terre Des Eléments. Alors qu’un petit nombre commençait à pactiser dans des buts occultes ou marchands, une majorité décida de prendre son destin en main en prônant les doctrines si chères à leur Déesse.

 

CHAPITRE  I
LA LEGENDE

Zéphyr le Chaste:

Zéphyr le Chaste, ancien moine soldat devenu intendant, leva une petite armée de fougueux jeunes Aérides. Il avait une ambition louable ; celle de rétablir une paix devenue incertaine et de réunifier le grand royaume des quatre éléments. Rien ne pouvait les empêcher de s'en aller guerroyer, pas même les oracles défavorables.


La première mission sera de retrouver la trace de Carinaë, le seul chevaucheur de Phoenix, toujours en vie selon la légende. Ce dernier garderait jalousement l' œuf sacré garant de la toute puissance des phœnix.
Malheureusement, La fière armée arborant le griffon d'éolia dû faire face aux ténèbres dont les intentions maléfiques et les pouvoirs sombres allaient mettre en péril la quête.
L'envergure de l' entreprise eu un impact et ce, surtout parmi les partisans de la paix dans ce bas monde.


L’embuscade à la paix:

Après des mois de recherche dans les contrées glaciales du grand sud, alors que les plus enthousiastes pensaient toucher enfin au but, la troupe arrivait au pied des monts de l’Abysse. Malgré le froid humide qui pénétrait les cuirasses, une étrange sensation de chaleur planait. Ce léger vent chaud provenait de l’étroit corridor du néant. Le seul passage accessible aux chevaux ressemblait à une gueule béante, dont la chaude haleine attirait irrésistiblement la petite armée. A peine engagée dans le couloir rocheux, un bruit strident déchira le calme apparent. D’étranges projectiles luminescents firent voler en éclats les boucliers qui s’étaient dressés en protection. Un traquenard ! Dégainant sur le champ leurs armes, les compagnons virent fondre sur eux une horde de guerriers sombres aux visages vaporeux. Une lutte sans merci s’engagea, la bravoure et la force des compagnons de Zéphyr fut rapidement mise à mal par la magie occulte qui émanait de leurs adversaires. Perdant pied dans une bataille dont l’issue ne faisait plus de doute, une lueur d’espoir apparut dans l’horizon.



Un scintillement se profilait dans le soleil couchant. C'était les armures reluisantes d’une légion d’hommes en armes arrivée, semble-t-il, pour prêter main forte aux soldats de la paix. Bientôt amassée sur la colline dominant l’entrée du corridor, une solide coalition aux couleurs de l’eau, du feu et de la terre s’apprêtait à livrer bataille. De grands chefs guerriers avaient été dépêchés en ces lieux par des monarques rêvant autant de gloire que de paix. Cependant, l’assaut libérateur ne venait pas, les généraux ne réussirent à s’entendre sur une stratégie de contre-attaque tandis que leurs chefs impériaux réfléchissaient déjà à qui reviendraient les honneurs d’une hypothétique victoire. Seul un petit groupe de Terreux imbibés plus qu’il n’en faut de l’hydromel de Firmine chargea à la rescousse des guerriers en jaune. En vain...; l’armée des ombres garderait le dessus sans même se soucier de cette imposante coalition qui aurait pu faire changer le cours de l’histoire. « La magie noire » diront certains « aura eu raison de la paix en s’infiltrant dans les rangs d’une cohorte pourtant supérieure en nombre ». Les quelques survivants de cette mémorable aventure garderaient pour l’éternité une amertume sans fond. Certaines légendes affirment que Zéphyr, mortellement blessé, serait resté captif de ses funestes agresseurs. D'autres, au contraire, font part d'une fin plus héroïque dans laquelle le brave capitaine aurait mis fin à ses jours pour ne pas être sacrifié sur l'autel du démon.




Perspectives:

Bien des années se sont écoulées. L’emprise du mal ronge encore et encore la Terre Des Eléments. Personne n’a entendu parler d’une réapparition des majestueux Phoenix. L’histoire de Zéphyr maintient Aéris dans une rancune primaire des autres peuples. Mais un vent de renouveau souffle sur nos terres. Les discordes intestines entres différentes factions déchirent la frêle unité qui régnait naguère dans les autres éléments. Seule la nation Aéris, fière sur ses hauteurs inaccessibles semble plus que jamais unie pour rétablir la paix des quatre communautés et entrer en guerre contre ses ennemis et détracteurs. Menée depuis peu par de preux combattants du vent, une armée de lumière se reforme. Portées par les vents glaciaux de la déesse Eolia, d’imposantes factions couleur safran se rallient sous la bannière au Griffon.

CHAPITRE II
LA CITE D’EOLIA


Histoire de la cité d’Eolia.

Ancienne bourgade minière accrochée aux coteaux des remparts montagneux d’Amnistyr, la cité enjambait la rivière Malss qui lui offrait un accès long mais néanmoins direct vers la mer.

Son nom exact : Minaraës. Cette dernière était jadis placée sous la bienveillance des divinités du feu et de la forge. En effet, son essor économique s’était développé grâce à une multitude de gisements miniers alentours. Les dignitaires et riches marchands qui l’habitaient naguère avaient amassé de considérables fortunes en tissant des liens étroits avec l’ensemble des différentes communautés de la Terre des Eléments. Minerais et métaux précieux affluaient à profusion. Si bien qu’au fil des années, la cité emblématique fut la proie de toutes les convoitises. Les adeptes de Vulfume conservèrent encore un temps le contrôle de la ville. Bien défendue derrières d’épais remparts, aucun ennemi n’en vint à bout. Les guerres qui faisaient rage au dehors n’empêchèrent nullement les mines de produire et les bourgeois de continuer à s’enrichir.




La chute ne viendrait pas de l’extérieur.

Rongé en son sein même par d’occultes puissances, le conseil des bourgmestres allait livrer, sous de faux prétextes d’alliance et de défenses, la fière bastide à d’étranges druides et nécromanciens tout de noir vêtus. Dès lors, l’activité marchande fut stoppée nette. Tout échange avec l’extérieur serait puni de mort. Tant et si bien, qu’après seulement quelques mois, la ville allait disparaître aux yeux du monde connu. Certains iront jusqu’à dire qu’il s’agissait d’un bien vil stratagème émanant des nobles de Cyrforgeas, grande province minière concurrente. Toujours est-il que la ville était morte et inaccessible. Une noirceur étrange l’enveloppa. Les quelques voyageurs qui s’en approchèrent firent tous le même récit, une sorte de lichen noirâtre s’était approprié les remparts; pas un son ne s'en échappait.



Cette situation devenait cependant intolérable pour l’ensemble des habitants de la province d’Aeris qui peuplaient la chaine montagneuse. En effet, Minaraës, dépendant directement de la province de Melrath Zorac, détenait l’accès principal au royaume des airs. Bien qu’à l’abri d’une éventuelle conquête, Suspendia fut irrémédiablement privée d’une grande partie de son approvisionnement. Le concile d’Aeris se réunit pour proclamer un état d’urgence. Les bonnes volontés ne manquaient pas, mais tous connaissaient l’invulnérabilité de Minaraë. Toute offensive serait vaine. Un pesant silence domina l’assemblée de longues secondes.

« Donnez-moi cinquante ouvriers et deux mois de temps ! ». Georkas avait parlé. Ce vieux nécromancien n’était pourtant connu que pour deux choses : son silence et sa grande connaissance des esprits. Il était sûrement le plus mystérieux et énigmatique représentant du conseil. En croisant son regard, les enfants pleuraient, les femmes baissaient la tête et beaucoup disaient que ses yeux dardaient des lueurs infernales…. Il était cependant un des plus grands défenseurs du culte d’Eolia.



Toutes questions sur son plan restèrent sans réponse. Sans autres garanties que sa parole, on consentit à répondre favorablement à sa requête. Une équipe de bâtisseurs suivit le druide quelques jours plus tard. Une autre, composée de rôdeurs fut discrètement dépêchée par le conseil pour épier le plan inconnu. Quinze jours s’écoulèrent. Aux dernières nouvelles, un étrange mais néanmoins gigantesque barrage de bois avait été mis en place en amont de Minaraë. Depuis ce jour, des pluies diluviennes s’abattaient sans cesse sur les montagnes. Inonder la ville en contrebas: le plan était ingénieux mais n’épargnerait sûrement personne. Il était trop tard; la décision ne fut point ébruitée ... Georkas revint plus tôt que prévu. Quand il se présenta devant le conseil, il eut des mots acérés : « envoyez vos sbires prendre le contrôle de Minaraë, enfin de ce qu’il en reste !!! » Son visage de marbre ne trahit aucune émotion, il ne demanda rien et s’en retourna.



Six jours plus tard, les ruines étaient sous le contrôle de l’armée d’Aeris. La ville fut reconstruite à la hâte et rebaptisée cité d’Eolia. Seules de gigantesques statues représentant la divinité pouvaient rappeler le faste d’antan. La forteresse maintenant sous contrôle des Aérides servirait de verrou au royaume. D’importantes troupes y sont stationnées en permanence. L’ancienne cité minière a plus un aspect de garnison militaire qu’autre chose. Les échanges commerciaux et de voyageurs sont depuis cette époque étroitement surveillés par les troupes d’Eolia. Les deux gigantesques portes, donnant respectivement sur Melrath Zorac et les Monts d’Aeris sont surveillées sans relâche. La farouche rivière Malss passe désormais en dehors de la ville. Seul, un canal navigable, assure l’approvisionnement en eau. Les mines de nouveau prospères, sont sous le contrôle exclusif des prêtres qui en modèrent l’exploitation, uniquement en fonction des besoins du royaume des Airs.

Si vous êtes voyageur et que cette région ne vous est pas inconnue, vous remarquerez sans doute que l’agitation et les forces guerrières en présence ont doublé ces derniers temps, triplé peut-être même.


Les faubourgs de la cité 



Alors que nous ne formions jadis qu’une petite compagnie de combattants d’Aeris prompt à défendre bec et ongles notre culture Aérienne. Les préceptes d’Eolia, nous enseignant la tolérance et l’accueil des autres communautés en notre sein, nous ont ouvert les yeux. Quel plaisir immense de partager une choppe autour de conversations singulières avec des soldats issus d’autres horizons. Ceux là même qui ont eut le courage de venir jusqu’à nous pour servir la paix. La garnison en faction dans notre cité, qui autrefois ne servait qu’à protéger les voyageurs venant de suspendia vers Melrath Zorack, s’est étoffée.
La grande cité en pierres blanches est désormais fière de compter parmi ses citoyens des adorateurs de Fimine, Poscillion et même Vulfume.  Derrière les lourdes portes qui en protègent l’accès, les faubourgs de la ville grouillent de vie. Les tavernes, jardins, marché et autres lieux de paix accueillent tout les gens qui le désirent. L’immunité est même donnée aux ennemis dans la mesure où ces derniers sont désarmés aux portes. Tous et toutes partagent leurs récits et autres vantardises dans la joie et la bonne humeur. Récits qui sont souvent exagérés par l’excellence du vin qui coule dans nos godets. En effet, chaque mois, des tonneaux nous parviennent des vignes de Fimine. Gage d’une amitié forte entre les deux déesses. La principale auberge devrait d’ailleurs être renommée « Temple de Fimine » dans un futur proche.



Toujours au beau milieu des faubourgs, trône l’imposant édifice des quatre éléments. L’Ancienne bâtisse vouée au culte de Vulfume abrite aujourd’hui le palais des ambassadeurs. Bâtiment luxueux placé au centre du faubourg, prés de la place du marché. De larges marches mènent à la porte, haute de 3 hommes, toute de bois sculpté, et dont les motifs sont recouverts de feuilles d'or. De part et d'autre se trouvent de gigantesques colonnes et deux statues de griffon en marbre blanc.
L'intérieur est richement décoré, d'épais tapis aux motifs aériens couvrent les sols.
Chaque ambassadeur dispose de quartiers privés: Une chambre ainsi qu'un bureau adjacent afin d'y exercer son art diplomatique. Tout au bout du couloir principal se trouve la salle d'audience de l'ambassade, où les délégations sont écoutées par les dignitaires de la cité d'Eolia. C'est dans cette salle que sont décidées les déclarations de paix ou de guerre. C’est ici que nos illustres alliés siègent lors de leurs visites officielles. Tout ambassadeur inconnu et porteur d’un message destiné aux relations diplomatiques avec notre armée est invité à s’y présenter. A l’entrée du temple, une liste exhaustive des alliances, pactes de non agression et guerres officielles, est mise à jours chaque semaine.



Non loin de là, vous trouverez une petite maison en face de l'auberge, le centre de conscription est ouvert pour toute nouvelle recrue. La pièce est peu meublée: Un bureau couvert de piles de papiers, derrière lequel se tien un officier de l'armée d'Eolia, divers commodes et placards contenant des paperasses diverses, et une bannière de la cité accrochée sur le mur du fond, derrière l'officier, fixée au dessus de deux épées croisées.

La vieille ville



Au cœur même de la ville, les remparts de l’ancienne forteresse trônent encore fièrement  empêchant tout individu d’y pénétrer. Seuls les soldats de l’armée d’Eolia, ainsi que certains hauts dignitaires, peuvent y circuler librement. Quelques habitants ont tout de même le privilège d’y avoir leur demeure.  L’accès  en est toutefois étroitement surveillé.  On raconte que non loin de la garnison, se trouve une des bibliothèques les plus riches du royaume jalousement gardée par les défenseurs de la cité. Ceux-là même qui protègent  l’Assemblée et le Sénat. Toujours est-il que cette partie de la ville garde encore bien des mystères en son sein.

Politique

Le système politique en Eolia consiste en une démocratie étroitement liée au pouvoir militaire. Ainsi, même si chaque citoyen peut exprimer son opinion et son vote de façon tout à fait libre, le pouvoir décisionnaire revient aux généraux. Le conseil des sages ainsi que les prêtres d’Eolia occupent une place consultative. Ils sont les conseillers privilégiés des hommes d’armes.

Principales lois 



Celui qui entre dans une faction estampillée du Griffon doré s’engage à respecter à la lettre le Code des Lois d’Eolia.

1. Les pactes signés et répertoriés dans le document destiné à cet effet, doivent être scrupuleusement respectés. Tous les membres de ces factions bénéficient de notre protection et peuvent demander l’aide de nos armées en cas de nécessité. Les factions avec lesquelles un pacte est en discussion ne doivent pas être attaquées pour ne pas compromettre les négociations en cours.

2. Les factions clairement identifiées comme ennemies doivent être combattues de même que leurs alliés et les gens qui leur apportent leur aide. Une alliance temporaire avec une faction ennemie pour combattre une autre faction ennemie n’est autorisée qu’après un vote du sénat recueillant ¾ de votes favorables parmi les votes exprimés sous un délai de 24h.

3. Les factions qui ne sont ni ennemies, ni amies sont inexistantes à nos yeux et leurs membres sont considérés comme étant ‘sans faction’. Ils doivent être invités à se positionner officiellement par rapport à Eolia.

4. Les hommes et les femmes qui n’arborent aucun blason sont des vagabonds à nos yeux. Il est de la liberté de chacun, en son âme et conscience, de leur laisser la vie sauve ou de les occire. Ils ont cependant la possibilité de demander notre protection, moyennant paiement à la Cité. Une liste avec le nom de ceux qui ont demandé cette protection sera affichée à l’entrée des catacombes et sera régulièrement mise à jour. Une missive pourra être envoyée aux victimes pour leur proposer cette solution.

5. L’arnaque sous quelque forme que ce soit est interdite avec quiconque.


6. Protection des minorités. La cité accueille en son sein des non Aeris, ils font partie intégrantes de celle-ci et représentent la promesse d'un avenir meilleur et multiélément. Ils sont uniques et il faut qu'ils se sentent comme nos frères. Il faut cultiver la différence et non l'indifférence !

Chaque faction Eolienne a la liberté d’afficher clairement ses convictions mais est tenue de se soumettre aux lois édictées ci-dessus. Toute infraction entraînera un avertissement et une sanction financière, puis un jugement qui pourra aboutir au bannissement de la Cité en cas de récidive.

 

CHAPITRE III

Prêtresses d'Eolia.
Récit tiré des mémoires de Tim Delarosi
Négociant en spiritueux 




J'ai dans ma tête un souvenir lointain, un souvenir de cette bâtisse vouée au culte de la déesse Eolia. Un peu en dehors de ma ville natale d'Istriin placée sous la bienveillance de Vulfume, cette étrange demeure aux ornements épurés avait depuis longtemps été laissée à l'abandon par ses anciens locataires. Les guerres élémentaires faisaient rage et le seul dieu que nous connaissions était celui du feu. Pourtant bien qu’ abandonné et vidé de ses richesses, de ce lieu émanait une quiétude, que seul nous, enfants, à la recherche de terrains de jeux propices, étions à même de ressentir.



Ce n'est que bien des années plus tard que j’ eus l'opportunité de comprendre.

Lors de mes voyages commerciaux à travers le royaume, allant de rencontres en rencontres, je fus confronté pour la première fois aux prêtresses d'Eolia lors d'une escarmouche entre soldats ennemis. Bravant le danger, ces dames allaient porter secours aux belligérants sans prendre parti pour l'un ou l'autre des deux camps. Leur seule vocation était d'aider, de soigner, de réconforter...

Leur attitude me prit au plus profond de mon être. Une secousse. Pour la première fois de ma vie, je vis une personne donner sans retour, sans jugement, sans distinction.



J'avais pourtant, depuis ma jeunesse jusqu'à ce jour, l'occasion de voir des temples éoliens en activité. Les choses du mystique ne m'intéressaient guère et la naïveté de l'enfance s'était envolée. La seule attention que j'y eus porté fut peut être "la froideur" de ses occupants, ou encore, l'impressionnante stature des hommes en armes qui en assuraient la sécurité...
Mais rien de bien concret qui aurait pu satisfaire mes petites affaires.

Jusqu'à ce jour.




A partir de là, c'est avec un regard nouveau que je considérai les soldats d'Eolia. J'appris donc à faire la distinction entre les chevaliers de la garde d’ escorte d'Eolia, combattant de la paix, et les gardiens du temple, Paladins au service des prêtresses. Mais quels liens unissaient ces derniers aux hommes et femmes de foi qui répudiaient la simple évocation de combat?
Ma curiosité était telle que je décidais de pousser mes pas plus au nord. Vers la cité d'Eolia. De là peut être j'aurais accès aux terres d'Aéris, Berceau même de ces traditions que je ne pouvais m'expliquer.
J'en profiterais pour établir des liens commerciaux avec les tavernes et auberges de cette cité dont les habitants, disait-on, raffolaient des breuvages et liqueurs des terres de Fimine. Ma tâche serait double, comprendre et vendre.





La cité d'Eolia 

Le voyage se fit sans encombre.J'eus la chance de pouvoir emprunter une de ces barques de transports qui naviguaient sur l'imposante rivière Malss. Les abruptes montagnes d'Amnistyr pointaient à l'horizon. Nous arriverions vraisemblablement à la nuit tombée.

Quel émerveillement, l'imposante cité d'Eolia brillait de mille feux, illuminant les flancs rocailleux alentour. Le voyage s'achevait dans les eaux calmes et scintillantes d'un petit canal bordé de cahutes de pêcheurs.



Outre un petit droit de douane peu élevé, les formalités d'entrée me parurent exagérément simples. A tel point que je pris les concepteurs de la ville pour de doux rêveurs. En ces temps de guerre, il fallait avoir une confiance absolue dans son système de défense pour laisser aller et venir n'importe quel visiteur. Cela faisait belle lurette que je n'avais pas pénétré si grande cité avec autant de facilités.
Je ne tarderai pas à comprendre le pourquoi du comment.

NB à l'attention des lecteurs.
Le passage sur le négoce en liqueurs et autres boissons, bien que cocasse, à volontairement été supprimé.